Dans une ambiance chargée de méfiance et d’interrogations, la municipalité de Chaville a présenté le 16 janvier dernier son projet de cuisine centrale destiné à alimenter les six groupes scolaires de la commune. Ce projet, promesse électorale du maire Jean-Jacques Guillet, suscite un profond scepticisme parmi les habitants, préoccupés par les coûts, les nuisances et les risques environnementaux associés à ce chantier.
Implantée dans un bâtiment situé au 50 rue Maneyrol, la future cuisine centrale se heurte dès le départ à des problèmes de pollution potentielle des sols. Des résidents et des parents d’élèves ont soulevé avec inquiétude la présence passée d’une société de travaux publics classée ICPE sur le site entre 1964 et 1978, craignant une contamination par des métaux lourds. Malgré les assurances de la municipalité, qui se veut rassurante, la question demeure : quelles sont les réelles implications pour la santé publique ?
La transparence de la municipalité est également mise en doute, avec des questions sur le retard dans la divulgation d’une étude environnementale datant de fin 2022 et sur l’initiative de la municipalité de saisir le tribunal administratif pour désigner un expert. Ces démarches, loin de rassurer les citoyens, alimentent les soupçons quant à la gravité réelle de la situation environnementale du site.
Le maire, Jean-Jacques Guillet, se trouve ainsi sous le feu des critiques pour sa réaction exaspérée et préjudicielle lors de la réunion publique, où il s’est engagé dans une bataille juridique visant à étouffer les contestations plutôt qu’à apporter des réponses claires aux préoccupations légitimes des habitants.
Par ailleurs, les garanties avancées quant à l’impact financier, les nuisances sonores et olfactives, ainsi que la gestion logistique du projet, peinent à convaincre. Les habitants s’interrogent sur la pérennité du projet, citant en exemple les échecs similaires de projets dans d’autres communes voisines.
Face à ces incertitudes persistantes, les résidents de Chaville expriment une légitime prudence et réclament une transparence totale de la part de la municipalité. La santé et le bien-être des citoyens ne doivent en aucun cas être sacrifiés au nom de la politique locale.
Interrogé par l’intermédiaire de l’Association des Maires Franciliens, la mairie n’a pas réagit ni démenti les craintes exprimées.